Les synthèses :
Dans la nature
se trouve de nombreuses odeurs que le chimiste a voulu reproduire… c’est a partir de 1830 que sont introduites
les nouvelles matières premières synthétiques. Qui connaît aujourd'hui les noms de Perkin, de Tiemann, de Baur, de Darzen,
de Ruzicka, de Blanc ou de Bouveault ? Ce sont pourtant ces hommes qui ont permis aux parfums modernes d'exister. Ces curieux chimistes, ont voulu isoler les molécules les plus odorantes d’une huile essentielle,
par différents procédés tels la distillation fractionnée ou encore la cristallisation. C'est ainsi que le géraniol, à l'odeur
de rose fut tiré de l'essence de citronnelle grâce à la distillation fractionnée et que le menthol fut extrait de l'essence
de menthe par cristallisation. Les substances obtenues sont appelées isolats. La distillation fractionée permet d’isoler
certains elements nobles des huiles brutes, augmentant ainsi leur puissance, leur finesse et leur solubilité. La déterpénation
( séparation des terpènes) ou la rectification (selection) des huiles essentielles sont des techniques d’affinement.
Cependant cette façon de procéder était très compliquée car les composants de la matière naturelle sont très nombreux, de
plus le coût de séparation des différentes molécules n’était pas rentable.
Ainsi fut mis
en place la technique de l’hémisynthèse : les chimistes créèrent ces substances a partir d’un élément tiré
d’une essence végétale. Plus curieux ils la reproduirent ensuite a partir d’une matière première fossile telle
le pétrole ou charbon, ce qui fut appelé la synthèse. Par exemple, la filiation du benzène permit d'obtenir l'alcool phényléthylique,
au subtil parfum de rose et celle du toluène, l'acétate de benzyle, à l'odeur de jasmin. Par la suite non contents de produire
des molécules « identiques natures » ils inventèrent de nouvelles molécules odorantes artificielles, ce qui constitua
une grande révolution dans le monde de la parfumerie.