
Jadis la profession de parfumeur était un métier de tradition dont la connaissance était transmise de père en fils. Afin
de réussir il était presque indispensable d'être originaire de Grasse. Depuis près d'un siècle ce métier s'est peu à peu développé
et depuis l'on a constaté l'apparition d'écoles de parfumerie ouvert e à tout ceux qui désiraient consacrer leur vie au parfum.
Une Formation Pesante et Longue
Une grande majorité de « nez» n'obtiennent pas le statut de parfumeur immédiatement.
Un parfumeur novice s'engagent dans un premier lieu comme artisans afin d'apprendre progressivement les bases et la « sagesse
olfactive » de la profession par ses mentors (ses supérieurs). Les parfumeurs doivent avant tout mémoriser les différentes
notes olfactives et leurs combinaisons possibles. Il s'agit avant tout d'un art. La «création d'un parfum vient de la rencontre
avec des odeurs, des gens», explique Jean Kerléo, compositeur parfumeur chez Jean Patou. Tout au long de leur carrière les
« nez » perçoivent et enrichissent leur répertoire olfactif. Ils sont dotés d'un système olfactif normal mais d'un intérêt
pour la matière et les parfums qui est proche de la passion. Ce métier exige un apprentissage constant qui varie selon les
modes, les humeurs et les nouvelles découverts. Leur culture olfactive à pour but de leur offrir un large choix de matières
leur permettant de construire d'abondant accords. Chaque parfumeur a son propre style ; il est à la fois artiste et technicien.
Il crée avant tout des émotions, c'est pourquoi il nous est si difficile de décrire une odeur ou un parfum avec des mots.
Alors que le son ou la lumière possèdent des unités de mesure (hertz, nanomètres), le parfum lui n'en possède pas. Leur
expertise leur permet de sélectionner les matières premières adaptées selon leur puissance. Ainsi pour les ambianceurs il
faut utilisé des produits puissants, pour parfumer du plastique il faut des ingrédients non volatiles et finalement pour les
détergent il faut des ingrédients stables.
L'art de la création
Le parfumeur créateur est comme un musicien.
Il est seul face à une feuille blanche. Seul certaine instruction lui sont donnés. Le client communique dans un brief de départ
comprenant une sorte de synopsis parfois accompagné d'une photo ou d'un film vidéo qui montre au parfumeur l'attente du client.
Ce brief dévoile alors les cibles visées, les sexe, l'âge, la catégorie sociale, la personnalité, la famille d'odeur, et les
références à des parfum connu qui doivent se rapprocher du parfum à crée. A l'aide de beaucoup d'émotions dans son esprit
et d'une foule d'expériences olfactives en mémoire, il va créer la senteur qu'il imagine en ajoutant divers ingrédients pas
à pas. La comparaison avec un musicien va encore plus loin. A l'instar de Ludwig Von Beethoven qui était capable de composer
de la musique sans l'entendre, le parfumeur créateur a une bonne idée de ce que son mélange sur le papier pourra sentir en
réalité. Son expérience lui permet d'imaginer quel genre de combinaison subtile donnera la rose, le muguet et la fleur
d'oranger. Ceci ne signifie pas que la création d'un parfum est un processus rapide. L'ajustement progressif du parfum à l'idée
originelle est un travail de longue haleine. C'est ce que l'on appelle un accord précis, qui se réfère également à la musique.
Ce stade est souvent très difficile et de nombreuses rectifications sont réalisées pour atteindre le meilleur résultat
possible. Les modifications sont effectuées en ajoutant une petite touche d'un nouvel ingrédient ou en diminuant/ augmentant
celle d'un ingrédient existant. Finalement, ce que l'on sent est exactement ce que l'on avait imaginé.
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